LES CONFERENCES
Pourquoi une conférence sur la mémoire ?
Pour expliquer comment se servir efficacement de sa mémoire au quotidien et pour longtemps.
Voulez-vous retenir naturellement les noms des personnes que l'on vous présente ? Une liste de courses ou de tâches ? Des numéros de téléphone ? Un emploi du temps ? Un itinéraire ? Et cela sans appareil ou notes ? C'est tout à fait possible si vous savez utiliser votre mémoire.
Bien utiliser sa mémoire est un gage de santé mentale, de qualité de vie, tant dans le domaine privé que professionnel ou social. La mémoire est une ressource vitale qui assure notre qualité de vie et nos compétences. La mémoire assure aussi notre autonomie et contribue à son maintien.
Les conférences invitent et incitent à découvrir, renforcer, utiliser et développer sa mémoire, car elle est le fondement indispensable à notre existence et à notre épanouissement.
A l'ère du « tout technologique », pourquoi parler encore de mémoire ?
Parce que notre mémoire est la base de notre autonomie.
Les nouvelles technologies « s'offrent » pour nous épargner des efforts et des contraintes mentales. Ne parle-t-on pas de « surcharge mentale » ? Aussi, certains commencent à se demander s'il est encore bien nécessaire de se servir de sa mémoire.
Paradoxalement, de moins en moins de personnes se plaignent de leur mémoire. Et ce n'est pas parce qu'elles auraient trouvé la solution miracle pour tout retenir. En réalité, il est plutôt probable que leur mémoire soit... remplacée.
Or, garder une mémoire fiable c'est garder son autonomie. C'est un enjeu crucial tout au long de notre vie. C'est l'opposé de la dépendance.
Pourtant, dès 2001, le Sunday Times de Londres signalait qu'en différents pays industrialisés, des médecins s'intéressent à l'usage systématique des appareils non indispensables. Pour quelle raison ?
Le journal rapporte qu’au Japon, aux États-Unis et en Grande-Bretagne les médecins s'inquiètent de l'usage des produits de la technologie, tels que les agendas électroniques et les systèmes de navigation automobiles. Selon eux, ces dispositifs sont susceptibles de créer d’importantes difficultés de mémorisation chez les jeunes adultes.
L’utilisation de ces outils réduirait l’activité cérébrale au point que des personnes n’ayant même pas 40 ans (des « bébés », au sens cognitif du terme) sont incapables de se souvenir de rendez-vous, des noms ou de l’orthographe des mots.
La devise du cerveau : « Servir... ou périr !»
D'autre part, le professeur David Cantor, de l’Institut d’assistance psychologique américain d’Atlanta, déclare : « Beaucoup de spécialistes sont d’avis que, chez certaines personnes, la surinformation rend la mémorisation difficile. [...] Ces personnes oublient [ou plutôt, ne mémorisent pas] les choses parce qu’elles ont l’esprit trop accaparé pour les assimiler. » Comme le fait remarquer le docteur Takashi Tsukiyama (Tokyo), les difficultés de mémorisation « n’ont rien à voir avec l’âge, mais sont imputables à la façon dont on mène sa vie, par exemple au fait de ne pas suffisamment se servir de son cerveau. »
Plus de vingt ans après, la technologie, loin d'être ramenée à sa juste mesure, vient « opportunément » compenser et masquer ces défaillances, d'où moins de plaintes. Une conclusion pour le moins ambigüe...
A qui s'adressent les conférences sur la mémoire ?
Elles s'adressent à tout le monde !
Il est fréquent d'entendre que les questions de mémoire « c'est-pour-les-personnes-âgées ». Sous-entendu : les plus jeunes n'ont pas besoin de 'ça'... C'est une erreur.
C'est un peu comme si vous disiez que manger correctement ne concerne que les plus âgés. C'est ridicule, n'est-ce pas ? Manger sainement est indispensable à tout âge.
Par ailleurs, les plus jeunes ne savent pas forcément mieux se servir de leur mémoire que les autres, car en termes de mémorisation, il est aussi question de méthode.
Donc, apprendre à bien utiliser sa mémoire est un judicieux moyen pour se préparer à une riche existence et garder des fonctions mentales efficaces pour la vie, et cela à n'importe quel âge.
Les « dissuasions » de se servir de notre mémoire sont nombreuses et insidieuses et touchent beaucoup de personnes, y compris de très jeunes. Le vrai danger est donc peut-être ailleurs...
L'enjeu
Notre autonomie ! Dès maintenant et sur le long terme.
Les conférences soulignent l'importance de comprendre le fonctionnement de sa mémoire, d'identifier ses fonctions, ses composantes et de s'en servir au mieux.
Parler de la mémoire, c'est aussi parler de vous.
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Covid-19 et mémoire
Les événements liés à la Covid-19 depuis le début de l'année 2020 nous ont confrontés à notre « fragilité » en tant qu'individus, groupes ou société. Ils ont aussi suscité des questions quant à nos certitudes en termes d'adaptabilité, de changement, de souplesse et de résilience.
La mémoire est le fondement de notre stabilité mentale, de nos capacités adaptatives, de nos ressources identitaires.
Garder une mémoire fiable c'est garder son autonomie.
Des questions se posent également sur les effets de l'utilisation des écrans. Si cette technologie nous a bien rendu service pendant cette période, et continue de le faire, elle n'en a pas moins de probables incidences sur nos facultés et habitudes cognitives. Voir, à ce propos, l'article « Sommes-nous trop connectés ? » dans la base documentaire de ce site.
La mémoire est le fondement de notre stabilité mentale, de nos capacités adaptatives, de nos ressources identitaires. La préserver, la développer, la re-valoriser sont des moyens de nous armer contre des éléments déstabilisants et impressionnants tels que ceux vécus depuis la pandémie de 2020.